S01E12 – Train de nuit – Chiang Mai – Bangkok – Nord Thaïlande

S01E12 – Train de nuit – Chiang Mai – Bangkok – Nord Thaïlande

Jour 27

Il est temps de quitter Chiang Rai pour, d’ici deux jours, atterrir à Ho Chi Minh au Vietnam.

Première étape, un car pour Chiang Mai. Pour des raisons d’horaires, sur les trois classes que la compagnie GreenBus propose, j’ai pris la moins cher, mais finalement c’est aussi bien que la seconde et il y avait la clim’. Arrivé à la gare routière de Chiang Mai vers 14h30, je dois rejoindre la gare ferroviaire se situant à un peu plus de 2 kilomètres de là. Les chauffeurs de tuktuk me sautent dessus et me proposent la course d’abord pour 300, puis 200 bahts…no way ! Un taxi avec compteur coûterait dans les 50 bahts maxi. Je pars donc à pied, ce n’est pas plus mal pour se dégourdir les jambes avant les 13h de train qui vont suivre.

En face de la gare, je passe au Bosshotel, où je dois retirer mon billet de train commandé plus tôt sur 12go.asia. Après une pause au frais dans un café à proximité, je vais attendre les 45 dernières minutes à la gare. Elle est petite et je repère facilement la voie de mon train.

Gare de Chiang Mai.
Gare de Chiang Mai.

À peine ai-je sorti ma liseuse pour continuer Hypérion, que je vois les gens commencer à monter dans le train. Je repère alors mon numéro de voiture et fais de même. Les wagons ne sont pas aménagés comme les trains-couchettes en France. Au lieu d’avoir un couloir sur un des côtés du wagon et des cabines de quatre ou six places, on a ici une allée centrale avec de chaque côté deux sièges de faisant face. Personne en face de moi. À peine installé, une hôtesse me propose de réserver dîner et petit-déjeuner, ce n’est pas donné, je pensais que c’était meilleur marché que ça, mais bon, je décide de tester. Le temps de prendre la commande, l’hôtesse s’assoit : « From France ? Ah, Miss Universe ! Very beautiful ! Oh la la, very beautiful ! » ah bon d’accord, un peu pris au dépourvu, je me rappelle vaguement avoir entendu parler de ça…chacun son truc. L’hôtesse est au taquet, elle court partout et mets la pression aux passagers. Ça veut juste dire qu’il y a d’autres options pour se restaurer dans le train et qu’elle essaie de capter le client avant qu’il ne comprenne ce qui se passe. J’aurai du me renseigner davantage…il y a un wagon restaurant. Ou alors, j’aurais pu prévoir mon repas avant…ceci dit, je dois dire que le plateau-repas qui arrive devant moi est tout à fait copieux.

Embarquement imminent !
Diner copieux dans le train !

Blam ! J’ai failli me faire assommer par la banquette du dessus. Les sangles censées la tenir pliée sont cassées. Heureusement, elle s’est arrêtée en position couchette, à 5 cm de ma tête. Le couple de japonais, installé sur les sièges de l’autre coté de l’allée, ayant vu le truc se passer, a plus peur que moi et lorsque qu’un membre du personnel de bord vient pour remettre la couchette en positon haute, les Japonais demandent à ce que l’on déplie la leur (au moins en position basse, elle ne risque pas de tomber plus bas)…mais visiblement le personnel ne voulant pas perdre la face à cause de l’incident, fait mine de comprendre ou de ne pas comprendre…bref, système D, la banquette  est bloquée à l’aide d’une sangle directement nouée à une barre. Ça fait probablement déjà plusieurs jours ou semaines que c’est comme ça, même si plusieurs responsables viennent constater l’anomalie et prendre note du dysfonctionnement…Cas typique de la culture asiatique : il s’agit toujours de se montrer compétent pour encore une fois ne pas être prix en défaut, l’apparence étant plus importante. Comme quand, par exemple, tu demandes ton chemin. Plutôt que de te dire qu’il ne sait pas, un Thaïlandais préférera te donner une direction fantaisiste…

Après manger, quelqu’un vient installer la couchette et mets en place les draps, nice ! Un rideau permet de s’isoler du couloir, je joue sur mon smartphone et lit un peu avant de couper les feux à 22h. Ça secoue un peu, mais je m’endors assez rapidement.

Jour 28

Je me réveille vers 3h30, bon ça fait 5h de dodo, c’est toujours ça de pris. Je surfe un peu sur le téléphone. Vers 4h45 mon petit-déjeuner arrive: soupe de riz, café…c’est copieux. Les repas dans le train m’auront environ coûté une dizaine d’euros, cher pour la Thaïlande, mais vu la qualité, la quantité et le service, comparé à notre compagnie nationale…ça me va très bien !

Gare de Hua Lamphong à Bangkok.

Terminus à la gare de Hua Lamphong.  Je dois maintenant rejoindre mon hôtel près de l’aéroport Don Mueang International, car c’est de là je m’envolerais le lendemain pour le Vietnam. J’estime qu’en taxi avec compteur, la course doit coûter moins de 200 bahts. Les chauffeurs m’interpellent et me proposent 500 puis 400 bahts et ne veulent pas mettre de compteur, bon tant pis pour eux. J’opte pour la débrouille. Je prends le métro, jusqu’à la station Mochit, je repère une ligne de bus. Et hop ! j’arrive à 500m de l’hôtel pour un total de 60 bahts.

Il est encore tôt lorsque j’arrive au DMK Hostel. Le couple à la réception parle à peine anglais. Je paie les 450 bahts comme prévu. Ensuite le réceptionniste me montre un petit panneau « Early checking 200 bahts » WHAT ? alors qu’avant de payer je lui avais demandé si je pouvais juste laisser mon sac et prendre une douche (parties communes…), c’est abusé, j’essaie de négocier, mais rien à faire, va pour les 200, j’ai vraiment envie d’une douche…

La chambre est sommaire, il y a la climatisation, les sanitaires sont communs, le gros avantage c’est que je pourrai aller à pied à l’aéroport le lendemain. Je recommande le DMK Hostel pour une nuit uniquement, si vous avez un vol à prendre le lendemain de bonne heure, sinon passer votre chemin, vraiment sans intérêt.

J’aurai bien fait une petite sieste, mais je dois maintenant rejoindre  l’aéroport Suvarnabhumi car en fin de matinée, je dois accueillir ma soeur et son mec qui viennent passer trois semaines en Thaïlande. Nous nous retrouvons facilement, je leur indique comment changer un peu d’argent et prendre une carte sim. Nous passons à leur hôtel, le temps pour eux de poser leurs affaires et de prendre une douche. Je joue le tour-guide et les emmène ensuite à Superrich, une agence de change ultra compétitive, pour changer le gros de leur argent ( les taux à l’aéroport sont prohibitifs) et pour moi, d’acheter quelques dollars américains, nécessaires pour payer mon visa à l’arrivée au Vietnam.

Je les emmène ensuite dans le centre commercial à côté pour manger un bout, avant de rejoindre en marchant les bords du fleuve pour prendre un Express Boat, qui nous déposera du côté de Khaosan Road. Nous déambulons dans le quartier des backpackers et trouvons un endroit pour manger. Ma soeur s’essaie au Green curry, mais visiblement c’est un peu trop fort pour elle…heureusement le riz permet t’atténuer le feu buccal. Après avoir bu quelques coups, vers 23h, ravis d’avoir pu passer cette journée ensemble et fatigués de nos successions de transports respectifs, nous partageons un taxi qui nous dépose près d’une station de métro à 5 min à pied de leur hôtel et qui me permet de remonter jusqu’à Mochit. En sortant de la station je saute dans un bus « A1 direct to airport », cool! ça me permet de ne pas arriver trop tard à l’hôtel. Mon avion doit décoller à 7h30 le lendemain matin, et pour ne pas avoir à courir je dois être là-bas 2h avant. Bon, la nuit va être courte. Je mets mon réveil à 5h, et demain, je m’envole pour le Vietnam !

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