Jour 65 – 16/03/2017
Dernier jour à Tam Coc. Il ne me reste pas énormément de liquide, je demande à la réception combien je vais devoir pour voir si je peux attendre d’être à Hanoi pour tirer du fric…ah bah non, je vais devoir aller à Ninh Binh, j’ai repéré un ATM de la MB Bank (Military Bank, pas de frais de retrait chez eux) à 7 km, facilement faisable en vélo. Ça tombe bien tu me diras, il y en a à disposition à la guesthouse. Fuck ! il pleut. Même pas peur, j’enfile la cape de pluie et c’est parti, pépère. Les verres de mes lunettes sont bien abîmés (j’ai prévu d’en acheter à Hanoi) et complètement trempés. La conséquence est que mon champ de vision est des plus restreints, mais j’arrive tant bien que mal à trouver l’ATM.
Douche, paquetage. En attendant le minivan pour Hanoï, je papote avec des Argentins, sans date de retour prévu. Ils font de la traduction et peuvent donc bosser de n’importe où. Sympa.
Arrivée à Hanoi vers 19h30, dans les bouchons et la pluie…
Je me pose un peu avant de sortir manger. Je regarde régulièrement des vidéos autour du développement personnel, je suis toujours ouvert à des façons différentes de continuer de grandir et de construire ma liberté. Plus ça va, plus mon image vis-à-vis du CDI (le Saint-Graal tant recherché par la plupart des gens) se dégrade. J’espère ne jamais devoir en resigner un. Pour le style de vie que je me construis, pour moi, le CDI est synonyme d’insécurité, car ta situation dépend alors du bon vouloir d’un tiers, tout en n’étant jamais rétribué à ta juste valeur. Les gens paient cher des études pour se garantir de se tuer à tache jusqu’à une retraite hypothétique. C’est ça que tu veux? Pourquoi ne pas essayer de construire la vie de tes rêves, en entreprenant chaque jour des actions dans cette direction. Le résultat n’est pas garanti, mais comment obtenir ce que tu veux si tu ne te donnes pas une chance ? Si tu fais comme la majorité des gens, tu obtiendras les mêmes résultats que la majorité des gens c’est-à-dire des résultats moyens. Si tu aspires à vivre autre chose, commence à faire des choses que la plupart des gens ne font pas.
Aller! une soupe de nouilles et au lit !

Jour 66
Je bouge vers 9h, mission lunettes ! Je me rends rue Trang Tien, renommé pour ses opticiens. Problème, lequel choisir ? Je vais prendre un café le temps de me décider en faisant ma petite recherche sur le web. Ce sera donc au n°48, chez Hanoi Optic. Je montre mon ordonnance française, ils hallucinent en voyant la correction…bah oui, je suis bigleux… grand choix de monture pour tous les prix. J’indique à la vendeuse que je ne souhaite pas mettre plus de 700000 dongs dans la monture soit 30 euros. Je me décide pour une monture Police à 750000. Vient ensuite le choix des verres, on me propose trois prix 3500000, 2500000, et 1500000 dongs de qualité et d’épaisseur différentes. Ne voulant pas me retrouver avec des culs-de-bouteille, j’opte pour les verres les plus chers, marque coréenne CLEX. Le total annoncé donne 4250000 dongs (174€), je négocie en indiquant que je pensais que le total était 3500000…le prix descend à 3825000 (156€), fair enough! Je valide. Avec les frais de change, cela me reviendra au final à moins 160€, comparé au 6 ou 700 euros en France pour des lunettes équivalentes. Pour rappel mon billet AR Paris Bangkok (tarif équivalent pour Hanoi) m’a couté 430€, faites le calcul. Je refais mesurer l’écart des yeux pour être bien sûr. Je retourne prendre un café pour patienter la petite demi-heure nécessaire à l’assemblage. Ah ! je revois ! Crystal clear ! J’avais prévu un budget à 200€ max, mission accomplie.
Mes claps soleil ne vont pas sur la nouvelle monture. Vu le temps pourri, peut être que je n’en aurais pas besoin avant de rentrer en France…

À la guesthouse, je fais la rencontre de Jacky le Vietnamo-Indonésien. Il vient tous les ans en mémoire de ses parents décédés dans un accident au Vietnam. Je rencontre également Dimitar le Bulgare. Son plan de départ était de partir vivre quelques mois sur une île en Thaïlande pour apprendre le Kitesurf et travailler de là-bas, mais pour histoire sentimentale compliquée, le projet a été remis en cause… Il ne va rester qu’une quinzaine de jours au Vietnam et va être rejoint par son frère et deux amis. Ils veulent aller au Cambodge par le Mékong…on passe la soirée à papoter, visiblement je l’intrigue, et lui raconte mon parcours en buvant des bières gratuites. Yep ! de 18h à 20h c’est bières gratuites à la guesthouse !

Jour 67
Je n’ai pas super dormi. Je l’ai déjà dit, mais le dortoir c’est un peu la loterie…entre ceux qui débarquent à pas d’heure et ceux qui ronflent…c’est une très bonne méditation sur le lâcher-prise !
Je vais rester encore deux nuits au Hanoi Party Backpacker Hotel avant de bouger sur Ha Giang au nord. Je pars à pied pour rejoindre un café resto sur les bords du lac Ho Tay à un peu plus de 3km. Lorsque je j’arrive au café Sunkat’s, ils sont en train d’ouvrir les grilles…pas de problème, je ne suis pas pressé. Je m’installe avec l’ordi, il y a du wifi, mais internet est HS. Bon, je n’en ai pas besoin pour l’instant et j’ai toujours la connexion sur le tel en débit limité, car j’ai cramé mon quota de data…
Ils sont trois ou quatre pour ouvrir le resto (ménage prépa) je pense qu’en France, pour un établissement équivalent, il n’y aurait qu’une personne pour ouvrir…ici niveau productivité c’est peinard et ils ont bien raison.

RDV lundi, direction Ha Giang, en immersion dans un village Tay (minorité éthnique) !

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