Jour 60 – 11/03/2017

Je loue un scoot’ pour aller au Botanical Garden à l’intérieur du parc national et faire une boucle d’une soixantaine en traversant celui-ci. La végétation se densifie au fur et à mesure que j’approche du parc. Une barrière semi-levée. Je dois m’arrêter ou pas? Normalement il n’y a rien à payer…un gardien en uniforme, dans son hamac, me fait signe de passer. J’arrive au Jardin botanique, 44000 dongs pour le ticket et le parking. Il y a deux circuits balisés, boucle d’1h (2000m) et 3h (3000m). Je suis étonné du temps annoncé par rapport à la distance…peut-être que je vais faire le grand circuit après tout. Le début de parcours est facile mais rapidement, en arrivant au lac (plus une jolie piscine naturelle qu’un lac…) ça devient beaucoup plus challenging.

Le chemin devient moins évident à distinguer, ce qui donne un côté exploration…nice! Du coup, je choisis de rester sur la petite boucle. Un conseil : des différents centre d’intérêts du parcours, la waterfall est à retenir. Et dans l’idéal, faire la boucle dans le sens horaire, ce qui permet de découvrir la cascade en arrivant par le bas. De cette manière elle se dévoile petit à petit.

Pause au café du parc avant de reprendre la route…même ici au milieu de du parc national, il y a du wifi…

Le temps est couvert, très humide et pas trop chaud. La verdure, les nuages brumeux, la végétation d’une densité impossible emplis de nuances de verts nombreuses et variée, atmosphère unique, je kiffe. La route est très vallonnée. Dans une descente, le scoot’ cale. Impossible de redémarrer. Ce vieux scooter est capricieux. Je me laisse glisser jusqu’au fond du creux, je vérifie de visu le réservoir, car bien sûr, les aiguilles de la jauge et du compteur restent implacablement rivées à gauche depuis le départ…les 50000dongs d’essence que j’ai mis au départ sont bien présents. J’essaie le cric, pas concluant. Je réessaie en attendant plus longtemps, je sens que quand je tourne un peu plus la poignée de gaz, ça aide un peu, du coup je continue, ça accélère, c’est bon signe !…et ça démarre, yes ! Je m’arrête régulièrement prendre des photos en veillant à ne pas caler le moteur…

Je m’arrête manger au resto indien de Phong Nha, je ne pense pas qu’il y en ai un autre, il est 14h, l’endroit est désert, mais pas de problème. C’est ça qui est cool ici, quelle que soit l’heure, on te sert le repas. Pas comme en France ou en dehors des heures de service habituel, tu te fais envoyer bouler.

Jour 61

Dernier jour à Phong Nha, petit-déj écriture. Je papote un peu avec l’Américaine, consultante en développement…originaire de San Fransisco, elle a vécu 7 ans sur la côte Est, elle est partagée entre l’envie de travailler quelque temps à l’étranger et vouloir être proche de sa famille…je dois dire que personnellement je ne ressens pas ce besoin. Ceci dit, sauf endroit reculé, peu importe où je suis sur le globe, je ne suis qu’à 24-48h de mes proches. En plus d’avoir la liberté de mon temps, je construis ma liberté financière et également ma liberté géographique pour pouvoir à terme aller où je veux, quand je veux pour la durée que je veux…bon, c’est pas fait encore.

Je lis beaucoup ce jour. Je finis le deuxième volume d’Hypérion. Et je commence directe le 3ème opus. C’est assez inspirant pour les descriptions, c’est vraiment un truc où je pêche et je dois m’en abreuver pour apprendre…je patiente dans le lobby, la gérante vient à coter de moi et me questionne sur le fait que je lis beaucoup, ouais, aujourd’hui c’est comme ça! Je vis en voyage, je ne suis pas en vacances, je ne fais pas la course à l’attraction touristique…et si je veux passer une journée à lire et bien je peux !

21h, le bus arrive. Embarquement pour Ninh Binh. Ça roule pas mal. J’estimais l’arrivée vers 6h du mat, et Maps me dit plutôt vers 4h30…ah bon…finalement ce sera 4h. Le bus ne s’arrête pas à Tam Coc comme je l’espérais, ce qui m’aurait bien arrangé, mais dans le centre de Ninh Binh à 6km de mon homestay, devant un hôtel à côté de la gare. Nous ne sommes que 5 ou 6 à descendre ici. Le gérant de l’hôtel fait le tour de tout le monde, pour savoir si l’on a besoin d’un taxi ou d’un endroit pour dormir…oui moi! Ce sera 120000 dongs, pas moyen de négocier, mais bon, vu l’heure, ça va, c’est OK.

Arrivée à la Tam Coc Homestay. J’arrive en même temps qu’un couple vietnamo-allemand, l’accueil est froid (je pense que la nana est juste pas très réveillé), j’essaie d’être discret dans le dortoir pour m’installer, mais la porte est quelque peu capricieuse et je dois faire un bordel pas possible pour la fermer…excusez-moi les gens. C’est allez vite, il est seulement 4h30 quand je suis dans mon lit.

RDV lundi à Ninh Binh, souvent nommée la baie d’Halong terrestre !

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