S01E33 Sapa, la déception! – Vietnam
Jour 73 – 24/03/2017
5h30. En route pour Sapa, minibus de 20-30 places. Bumpy road ! Very bumpy road…arrivée à Lao Cai on me guide vers un bus local, pour rejoindre Sapa, servant aussi bien de transport de personnes que de marchandise. Le fond du bus et l’allée centrale sont complétement bloqué, je dois faire de l’escalade pour rejoindre ma place. Après une petite heure d’ascension, je n’en ai pas encore fini. Il reste encore une dizaine de kilomètres avant de rejoindre la homestay. Un moto taxi m’interpelle, je penchai pour un taxi mais le prix proposé est plus que décent, je valide pour 100000 dongs. En taxi j’en aurai eu pour plus de 150.
Dung Dung House. Oh là là, ça ne parle pas bien anglais ici…Google Translate. On m’affecte un lit au dortoir de l’étage et une moustiquaire. Ouch! Douche froide. Renseignement pris auprès d’un guest, il s’agit juste d’un dysfonctionnement, mais il y a bien de l’eau chaude. Ouf ! car le temps est frais ici.
Jour 74
Debout 7h30, petit-déj dehors, vu sur les buffles plus que la montagne, car le temps est couvert. Il fait bon, c’est cool quand même. Je m’installe ensuite à l’intérieur et sauvegarde des photos sur l’ordi. J’en profite pour les re-parcourir jusqu’à mon arrivée au Vietnam. Nice ! ça se bonifie avec le temps. Autant sur le coup parfois, je me dis mouais sans grand intérêt et en les regardant après coup, je suis content de les avoir. Plus ça va plus je me dis que je vais faire un blog, pour partager mes aventures et mes aspirations plus générales de philosophie de vie. Toi aussi tu peux créer ta vie et la remplir de ce que tu aimes. Tout est possible, tout.
Justement, dans ce registre, j’ai enfin commencé à lire « Père riche, Père pauvre » de Robert Kiyosaki…et dès les premières pages, je suis accroché. Ce bouquin permet de démystifier son rapport avec l’argent. Si comme moi, ton truc c’est la liberté, la liberté financière est une composante essentielle à développer. L’argent c’est juste un outil qui doit être à ton service et non le contraire. Il faut comprendre comment il fonctionne et comment s’en servir, adopté la bonne mentalité. Des gens seront à découvert tous les mois avec un salaire de 10000€ et d’autres seront riches en gagnant 10 fois moins. Qu’est-ce qui fait que les pauvres restent pauvres et les riches de plus en plus riches? Ce bouquin en fait un décryptage.
9h30, une pluie dense tombe, depuis une bonne demi-heure, accompagnée d’orage. Le jour qui commençait à se lever s’est arrêté dans son élan et nous avons dû allumer le néon de la pièce principale. Des jeunes poules se sont réfugiées à l’intérieur.
Le temps finit par se lever en fin de matinée pour faire place au soleil, cool. Je pars à pied pour faire une boucle de 7-8km en allant de l’autre côté de la rivière au village de Tavan et ensuite continuer jusqu’à une chute d’eau et rentrer.
Je longe donc la route en direction de Sapa sur quelques centaines de mètres avant de descendre à gauche vers Tavan pour rejoindre le pont permettant de traverser la rivière. Gros parking pour les cars de touristes, hum, ça n’augure rien de bon, nombreux stands d’artisanat local tenu exclusivement par les femmes en costumes traditionnels qui qu’en tu passes devant te font des « Buy something from me !» intempestifs…en traversant le pont, une vieille édentée postée au milieu de celui-ci, met des mains aux fesses à tous les touristes qui passent…je n’y coupe pas…je continue la route en me faisant interpeller plusieurs dizaines de fois, c’est pénible. J’arrive au bout du village, le chemin se divise en deux. Je demande à la femme que j’ai rembarrée un peu plus tôt qui marchait dans la même direction que moi (en fait elle me suivait) vers où était la chute d’eau. Je m’engage donc à travers les rizières qui vont bientôt être semées d’ici une ou deux semaines.
La femme continue de me suivre, et même me passe devant pour faire la guide…depuis une demi-heure maintenant, j’ai compris ce qui se tramait et décide de ne pas laisser pourrir la situation.
« Why are you following me ? I have no money for you ! » il s’en suit d’un petit moment de begging pour que j’achète au moins une de ses babioles, mais je ne lâche rien et quand je sens qu’il n’y a plus rien à dire de plus, je pars, sans me retourner. Ces façons de faire me sont insupportables.
Je continue ma route vers la cascade, les rizières font place à une forêt de bambous, le chemin est pentu et glissant. Arrivé en bas, je vais direct sur le pont pour repasser de l’autre coté de la rivière avant de me rendre compte que je ne me suis même pas arrêté devant la cascade, bon je reviendrai probablement à un autre moment. Des gamins sautent sur tous les touristes pour essayer de leur vendre des petits bracelets…mais putain pourquoi ils ne sont pas à l’école ceux-là et ils sont crados en plus…pour moi ça, c’est le signe distinctif entre la misère et la pauvreté. Le contraste est saisissant avec le village où j’étais à Ha Giang.
Je m’arrête en remontant dans un resto-épicerie manger un pho bo avec une viande des plus caoutchouteuse. Beurk ! mais la vue est sympa.
De retour à la Dung Dung House, le temps se redégrade. La vue est complètement bloquée et la température descend. Je sympathise avec des étudiants allemands en médecine qui ont eu 2 semaines d’internat à Hanoi et en profite pour passer des vacances au Vietnam. Sympa et drôle, un bon moment. Il pleut, mais y a plus d’eau à la guesthouse et encore moins d’eau chaude. La canalisation d’eau a été coupée à cause d’un glissement de terrain en amont. Ce sera rétabli quelques heures après, mais pas d’eau chaude. Il faut attendre que les réservoirs se remplissent.
Jour 75
Il aura plu une bonne partie de la nuit. Temps toujours couvert, ça traine, on papote.
Il y a un clash entre Thuin qui tient actuellement la guesthouse et un couple de Coréens pour un différent de 500 dongs…la Coréenne fait chier pour 3 centimes d’euro…mari militaire, les principes sont les principes. Pourtant la veille, j’ai eu une discussion sympa avec eux. Il aurait pu être un peu indulgent compte tenu des circonstances : Thuin est là en remplacement pour quelques jours, elle n’a pas trop l’habitude et ne parle pas anglais. Du coup elle est pas mal débordée. Heureusement une des Allemandes, d’origine vietnamienne parle la langue, ce qui aide beaucoup. Avec les autres guests, on essaie de consoler la nana comme on peut.
Je retourne à la cascade avec les Allemands et une Américaine en fin de matinée. En chemin, j’achète une espèce de petite brioche et des petits gâteaux au goût indéfini, mais qui permet de calmer mon estomac, vu que la soupe que j’avais commandée avant le clash est passée aux oubliettes.
Le temps est pourri, et il fait froid à tel point que l’on fait du feu. Nous passons l’après-midi à papoter. On m’interroge sur ma vie et mon voyage en Inde hum, il a surement quelque chose à faire là-dessus. En quelques jours, encore une fois, j’en ai intrigué plus d’un.
Repas avec tout le monde le soir avant de filer vite au chaud sous la couette, où je bouquine « Père riche, père pauvre » de Robert Kiyosaki. Toujours aussi intéressant. Si tu n’es pas en bons termes avec l’argent, c’est un livre que tu dois lire absolument. Etre riche n’est pas un défini par un montant, c’est avant tout une histoire de mentalité.
Jour 76
Je vais rester à la guesthouse aujourd’hui. Le groupe d’étudiant allemand Canee, Steffi, Andrea et Yannik se prenne un guide pour allez faire une balade.
Je m’occupe du feu en regardant des vidéos sur Youtube, le temps est toujours aussi pourri.
Je me retrouve à discuter avec Marko, un Serbe de 26 ans, il bosse dans l’informatique, il voyage à travers le Vietnam avec une moto qu’il a achetée à Hanoi pour 200€. Il cherche ce qu’il veut faire de sa vie…encore une occasion de raconter mon parcours et mon voyage en Inde…
On papote aussi avec Thuin, « Sorry girl » comme je la nomme, toujours à s’excuser.
En fin d’après-midi, je vais lire sous ma couette, car ça caille toujours. Puis je retourne auprès du feu, un autre allemand vient d’arriver, étudiant lui aussi. Il fait un beau voyage, c’est très inspirant pour la suite de mes aventures. Il raconte, entre autres, son voyage au Népal au camp de base de l’Everest.
Family dinner avec tout le monde une nouvelle fois, moment sympa de partage à la croisé de nos chemins respectifs.
Si tu veux en savoir plus, pose tes questions dans les commentaires du blog ou de la page Facebook. Aime et partage !
Pour être au courant des derniers articles, tu peux suivre la page Facebook. Tu peux aussi t’abonner à la newsletter hebdo (en haut, colonne de droite).