Jour 53 – 3/03/2017

Je dors par intermittence en me réveillant toutes les deux heures avec la petite angoisse de rater l’arrêt. Le train va jusqu’à Hanoi, et de ma couchette, le GPS ne passe pas. J’essaie de faire attention aux annonces de gare, mais elles ne sont pas toutes traduites en Anglais, et je n’ai aucune idée de la ponctualité du train.  À 5h30, je descends de mon perchoir pour vérifier la position du train, encore au moins une trentaine de bornes, je reste debout à regarder le jour se lever.

De la gare de Da Nang, je file à pied à l’arrêt de bus à 900m de là. Un mec en tricycle arrive et commence à discuter avec les deux Vietnamiens qui attendent comme moi. Sans comprendre un mot de ce qu’il raconte, je vois que quelque chose cloche avec l’arrêt de bus, et je vois les deux personnes partir en mototaxi. Le mec au tricycle vient me voir, il me fait comprendre que l’arrêt de bus n’est pas desservi (pour cause de travaux, mais comme rien n’est indiqué…) et que le bon arrêt est à deux kilomètres en suivant la rue. C’est quoi cette arnaque? C’est pour me faire prendre un mototaxi ou quoi ? Le truc c’est que le mec ne cherche pas à me faire monter dans son tricycle ou prendre un mototaxi…bon on verra bien, je retourne sur mes pas, continue la rue et fini par voir un panneau d’arrêt avec le numéro du bus correspondant. Je me fais interpeler par une nana « Hoi An ?» « yes » «wait here, 10 min »…au bout de 20 minutes, le bus arrive.

Le prix du ticket est sensé être de 18000 dongs, mais j’ai vu sur le net que souvent on demandait aux touristes de payer 30000, voir plus, la différence allant dans la poche du contrôleur bien sûr. En prévision, j’ai mis juste 20000 dongs dans ma poche. La porte du bus s’ouvre le mec me fait confirmer « Hoi An », me fait un signe de main avec 3 doigts pour dire 30000…et me fait signe de monter, je m’installe au fond et lui donne 20000 qu’il range rapidement dans sa poche. Ma mauvaise fois me fait penser qu’il ne veut pas que les trois autres occidentaux du bus voient combien je paie…et ma monnaie bordel !…Je laisse couler. En revanche le mec s’occupe bien des passagers, en leur indiquant là ou s’assoir et les aidant les petits vieux à monter et descendre du bus, ou encore, mets les rideaux pour qu’un enfant en bas âge reste à l’ombre.

Arrivée à Hoi An. La gare routière est à 900 m de la guesthouse, j’entreprends de m’y rendre à pied en ignorant les « hello, motorbike? Where you stay ? »…à 300m de mon point de chute, un autre scoot’ s’arrête à mon niveau, « hello »  « no motorbike, I walk» « where you stay ? Because I own guesthouse, » « Royal Guesthouse » « yes ! it’s my place. Come !»…je monte à l’arrière, de toute façon ce n’est pas loin, s’il y a anguille sous roche, je lui filerais pas un rond « when I see you, I know you where coming, Antony right ?» « yes !», c’est bon c’est pas du pipo. Première guesthouse en dortoir de mon voyage. Je fais la rencontre de Mark un Tchèque, qui après avoir bossé 6 mois en Thaïlande comme professeur d’anglais, fait un tour express de l’Asie du sud-est. 2 semaines maxi par pays pour gouter et ensuite prévoir d’y revenir plus tard si l’expérience est concluante pour 2 ou 3 mois. Ce n’est pas bête, peut être que je devrais m’en inspirer pour mes prochaines aventures.

Le soir, en cherchant un resto indien, je passe devant les nombreux tailleurs de Hoi An, la ville est réputée pour ça. C’est assez frustrant, surtout qu’en rentrant à la guesthouse je vois Mark qui en a profité pour refaire son stock de chemises et costard…mon budget est relativement serré et je n’ai pas les marges de manœuvre suffisante pour ce genre d’expérience. Bon en attendant je vais pas me laisser démonter et je m’offre un bon resto indien: riz, naan, dal, onion pakora, Tiger beer, yes ! toujours autant de plaisir à bouffer de temps en temps avec les doigts !

Première soirée en dortoir, tranquille, chacun squatte ses écrans.

Jour 54

Je pars de bonne heure en vélo (en libre service à la guesthouse) pour me promener à la vieille ville. Je m’arrête dans un boui-boui manger une soupe de nouilles pour le petit-déj. L’astuce dans ces heures-là, c’est de chercher les spots où il y a pas mal de scoot’ garé en vrac. C’est soit des cafés, soit des restos à pho…que des Vietnamiens bien sûr. C’est là que tu trouveras les meilleures soupes de nouille tout en étant les moins chères. Normalement, tu en auras pour moins d’1 euro.

 

RDV Vendredi pour la suite, toujours à Hoi An !

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