Jour 48 – 27/02/2017

Je vais au One More Coffee me prendre un petit-déj bien copieux : mushroom, eggs, bacon, saucisses, toast, et un café noir, yes !

La température est douce et il y a de l’air, j’apprécie beaucoup cette fraicheur. Après une demi-heure de marche, j’arrive à l’ancienne gare ferroviaire. Elle n’est plus reliée au réseau national depuis plusieurs années. Elle fait maintenant office de musée avec des vieux wagons et une locomotive devant lesquels les touristes se « selfient » frénétiquement la face. Il y a également quelques marchands de babioles. Une ligne à crémaillère de 7km permettant de rejoindre la pagode de Linh Phuoc est néanmoins présente. C’était un peu pour ça que je suis venu à la gare, mais les commentaires pas très enthousiastes vus sur le net et le prix du billet, que je trouve abusé, me font renoncer à cette attraction. En plus, j’ai prévu de louer un scooter pour les deux jours qui me restent ensuite sur Dalat…

Sur le chemin du retour, je m’arrête visiter le centre commercial Big C sur les bords du lac, la veille je suis passé devant ce monument imposant qui ne ressemble en rien à un Centre commercial, du coup j’étais intrigué de voir l’intérieur…bon, rien de transcendant, en fait c’est surtout un complexe abritant un multiplex et quelques commerces.

N’ayant plus beaucoup de cash en poche pour les jours à venir, je m’arrête à un ATM de la MB Bank car il n’y a pas de frais de retraits sur ces distributeurs. J’insère ma carte, fait le code, choisis de retirer 5000000…opération impossible…ah, je réessaie, idem…ah oui c’est vrai, pour les cartes étrangères quelquefois c’est 2000000 maximum…hum, l’ATM me dit maintenant qu’il n’y a pas assez d’argent sur mon compte…what ? Mon compte est censé être crédité ce jour…fuck ! je réessaierai demain. Au Vietnam, les ATM avec les cartes étrangères c’est toujours un peu la loterie.

L’après-midi, je prépare un peu la suite du voyage. Objectif Hoi An, ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour la rejoindre, ce sera bus jusqu’à Nha Trang, ensuite train de nuit jusqu’à Danang et un dernier bus jusqu’à Hoi An. Je vais voir le proprio de l’hôtel pour voir s’il peut réserver les transports pour moi. Pour le bus il gère, pour le train il me renvoie sur le site de la compagnie vietnamienne de train. Je fais la réservation et procède au paiement…ah non. Le paiement ne passe pas, ni avec ma VISA ni avec ma MasterCard! ça commence à me gonfler les histoires de paiement, d’abord l’ATM puis maintenant, le paiement en ligne…je mène mon enquête sur le web…c’est un peu flou, visiblement plus de difficulté au Vietnam avec MasterCard, des blocages sans trop savoir pourquoi, du zèle sur la sécurité des banques…bref je me retrouve dans une position un peu inconfortable, dans deux jours je suis sensé quitter Dalat avec l’hôtel à payer, la location du scooter, les transports pour Hoi An…je retourne voir le proprio. Il me dit que pour le train, le site est pas très fiable, mais comme il y a beaucoup de place sur les trains, je pourrais directement voir sur place à la gare…

Le soir, je vais manger au Bella Cellar, j’ai envie d’une pizza et les avis ne sont pas mal, et à priori une bonne carte des vins, et comme je n’ai pas eu l’occaseion de gouter au vin de Dalat, c’est le bon plan. On est trois pelos dans le resto, et je suis le premier de la soirée à commander une pizza, il y aura de l’attente le temps de la mise en route du four…la carte des pizzas n’est pas très étoffée et pas de trois fromages. Bon, on s’adapte. Je passe vite fait les yeux sur la carte des vins et demande à la serveuse du vin de Dalat, « oh we don’t have ». What ! je suis venu pour ça ! bon bah tant pis, ce sera bière.

Une petite trentaine de minutes d’attente, ma pizza arrive. Il faut vraiment que j’arrête de prendre des pizzas avec du poivron dessus, c’est nul et ça rend de la flotte. Mozza et viande sans beaucoup de goût. Pour l’instant pas de bonne pizza au Vietnam.

Le soir, je regarde le documentaire, primé aux César, « Merci Patron » de François Ruffin, défenseur de la veuve et l’orphelin, élu député depuis. Un type se fait virer comme un mal propre et se retrouve au RSA. On décide de piéger le méchant patron, parce que fermer les usines et virer les gens c’est mal. Et après – ô victoire ! – avoir réussi à faire cracher 30000 balles au patron en lui faisant du chantage, le type est heureux d’aller à nouveau se faire exploiter dans un boulot de merde par le même patron et en le remerciant s’il vous plait ! Sic. Franchement est ce qu’un seul des protagonistes sort grandi de cette histoire ? J’en doute.

Jour 49

Aujourd’hui direction les sommets, ou plutôt LE sommet de Lang Piang, 2167m, point culminant de la région de Dalat. Je rejoins en scooter l’entrée du parc national à une douzaine de kilomètres de la ville. En chemin, je passe devant un ATM. Je m’empresse donc d’aller tenter un retrait. Carte OK, code OK, 4000000 dongs, Yes ! par contre, 3% de frais, ouch ! Mais c’est bon, je souffle, maintenant j’ai du cash.

À propos de cash, je suis en train de réajuster mes dépenses. Je n’ai pas autant de marge de manœuvre que je souhaite. J’aimerais pouvoir faire un peu plus d’excursions organisées. J’ai prévu également de me refaire faire des lunettes à Hanoi…ah position frustrante, et inconfortable…et en même temps, sortir sa zone de confort est synonyme d’opportunité pour trouver des solutions. Du coup pour la suite du voyage, en ce qui concerne l’hébergement, ce sera de la guesthouse en dortoir. Ce n’est pas cher et cela me permettra de rencontrer du monde plus facilement également. Le confort que procurent les chambres individuelles se fait au détriment des rencontres. Je fais donc une pierre deux coups en transformant ces difficultés budgétaires en opportunité de rencontre !

Je paie les 30000 dongs l’entrée du parc et les 5000 dongs pour le parking. De là, je continue à pied sur la route goudronnée, empruntée par les jeeps emmenant directement les touristes à l’ancienne station radar pour ensuite redescendre aussi vite qu’ils sont montés. Après une petite heure de marche au milieu des pins, je quitte le goudron pour prendre le chemin en direction du sommet. Les pins laissent place à de la jungle, c’est très humide et ça monte raide. De grandes marches sont aménagées. Un panneau indique 300m avant le sommet…il me faudra une bonne demi-heure pour les gravir en m’arrêtant tous les 50m. La végétation est abondante et chaotique, c’est magnifique. Malgré la relative fraicheur du lieu, l’humidité ambiante fait que je suis trempé. Sommet à 50m, d’un coup, je retrouve des forces pour gravir les derniers mètres. Le jeu en valait la chandelle, la vue est dégagée sur 360°.

 

 

Panorama en vidéo :

Il n’y a personne, je profite de la vue en me reposant et grignotant quelques gâteaux secs. Il aura fallu environ deux heures pour venir juste qu’ici depuis l’entrée du parc. La descente se déroule beaucoup plus facilement que prévu. Le sol humide et la pente raide laissaient présager un retour bien casse-gueule, mais mes chaussures de petite rando font bien leur taf avec une assez bonne accroche. Je croise quelques personnes faisant également l’ascension et constate que je ne suis pas le seul à avoir galéré à la montée. Plutôt que de redescendre par la route goudronnée, je prends un raccourci coupant à travers la forêt. Le sol est jonché d’épines de pins et plus glissant que dans la jungle, je manque une ou deux fois de me casser la gueule et dois slalomer dans la pente en faisant bien gaffe où je pose les pieds. La dernière partie du chemin coupe à travers des plantations, cela ressemble à du café, beaucoup de serres également, avec entre autres des rosiers à l’intérieur.

Après cette bonne balade, je vais à la pagode Linh Phuoc, des sculptures en bois énormes, mosaïques de couleurs, je ne m’attendais pas à ça et en prends plein les yeux. Une chouette journée !

RDV Lundi, je t’emmène à l’Elephant Waterfall  !

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